Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Message in a bottle

Message in a bottle
Publicité
Archives
17 octobre 2006

Désuétude..

Web_plage   

Qui n’est plus en usage…démodé…..suranné…

Caractère d’une chose dépassée……Tomber en désuétude

Désuet…désuétude….reflets d’un autre temps….

filigrane effacé d’une page jaunie dans un livre oublié que personne ne lit plus ..…

Le mot lui-même semble obsolète….aujourd’hui on dirait ringard…has been…

En fermant les yeux , j’ai cherché des évocations en étroite adéquation avec l’idée d’ un lointain plaisir au charme légèrement fané…

instantanés d’autrefois......j’en possède une belle collection personnelle , plus ou moins bien rangée dans ma mémoire….mais celles-là seront vivantes autant que je vivrai….

étrange comme la relation au temps varie avec l’âge…pour moi , la nuit des temps c’était hier….

pour celui qui n’a rien vécu…hier c’est déjà la nuit des temps…..

………………….réflexions un peu décousues d’un après-midi d’automne couleur sépia…

en détaillant la scène ci-dessus..........…qui me plaît tellement….

Publicité
Publicité
21 février 2006

Accro...sans honte..

accro

Au hasard de mes pérégrinations sur le net , j’ai trouvé un texte , d’un certain Christophe Ginisty , il réussit à tourner la question des accros du blog en faveur de ceux-ci…..je suis rassuré…je me croyais malade..

«  On devient accro au blog parce que c’est agréable de s’exprimer en liberté , fut-il sur des sujets super sérieux ou personnels , parce que c’est agréable de recevoir l’affection de quelques commentaires anonymes , parce que c’est agréable de voir que l’on est apprécié pour ce que l’on pense , parce que c’est agréable de se faire de nouveaux potes , parce que c’est agréable de découvrir avec gourmandise des talents nouveaux , parce que c’est agréable de faire du web quelque chose de plus vivant et interactif qu’un simple canal de transmission unilatéral de données sans âme , parce que c’est agréable de pouvoir enfin exprimer des choses que l’on avait longtemps gardées sur le cœur , parce que c’est agréable de ferrailler intelligemment (ou pas) avec des gens qui ne sont pas d’accord avec vous , parce que c’est agréable de voir que l’homme a une fabuleuse richesse créative lorsqu’il s’empare d’un média comme celui-ci , parce que c’est agréable d’être apprécié au-delà des codes sociaux ou raciaux , parce que c’est agréable d’interagir avec un public , parce que c’est agréable de faire des choses sans importance….tout simplement. «


On est accro aux blogs quand...

1) ... on se trimbale avec son appareil photo numérique pour pouvoir remplir son photoblog

2) ... quand on cherche le bouton « commentaires » dès que l’on a quelque chose à dire sur un truc lu sur le  web

3) ...quand on s’achète un cellulaire avec caméra en se disant : « ça pourra servir pour mon blog.. »

Petit jeu rigolo.. (écrire trois phrases qui commencent par "On est accro aux blogs quand")

trouvé chez Lithium et qui émane de Thierry. Merci!


13 septembre 2005

Masques...et mascarades..

masque1

Quand on entend le mot « masque » , on pense immédiatement « Venise » ..

Venise et son carnaval , ce n’est peut-être pas vrai pour tout le monde mais ça l’est pur moi..

Et pourtant…depuis que l’humain existe , il n’a jamais cessé d’essayer de se contrefaire....en se grimant ou se dissimulant sous les traits d’un autre , c’est profondément ancré dans sa nature , comme un refus de s’accepter  , de reconnaître comme définitive l’œuvre de Dame Nature…

Tout au long de mes pérégrination aux quatre coins de notre de moins en moins vaste Terre , je me suis toujours intéressé à la question et j’ai inlassablement recherché la trace de masques et mascarades dans les coins les plus divers , les plus reculés ou inattendus…

Je n’ai jamais été déçu et toujours subjugué par la richesse d’imagination de mes semblables…

Il en existe partout de magnifiques et j’ai eu la chance de pouvoir m’en offrir quelques uns …trop peu pour une collection , mais suffisamment pour nourrir mon imaginaire ..

Celui-ci vient d’un village perdu du Togo..

3 août 2005

Attention...Talent..

lori_earley1   

  ...avec un T majuscule...alors je vous conseille de vous faire une douce violence et d'aller lui rendre visite...


Lori Earley

1 août 2005

Alzheimer..

alzheimer

Alzheimer…..un nom qui rime en meurt…la mémoire qui  vacille et finit par s’éteindre….la mort dans le regard …un voile noir sur la vie..

Alzheimer … une de mes terreurs cachées…peut-être le moteur qui me pousse à noter le moindre souvenir de peur de le voir s’effacer et s’évaporer comme une trace humide sur un sol brûlant…..terreur de devoir vivre sans ombre , sans reflet…. privé d’hier et de lendemain sans plus de joie ni peine , sans amour et sans haine dans un univers vide ou tout est devenu étranger…

Alzheimer ….la mort qui passe … vous prend l’esprit ….la mémoire…le souvenir…..la sensation d’un baiser qui ne veut plus rien dire…..et vous abandonne coquille vide...à la dérive de courants que l’on ne connaît plus…avec la trompeuse illusion de toujours exister…..

Publicité
Publicité
28 juillet 2005

Homet..

homet1 

J’ai tapé Google Images…la ville de mon enfance que je reconnais si peu…on croit souvent le temps arrêté sur le souvenir des lieux , hélas il n’en n’est rien , ils ont leur vie propres et continuent à évoluer au fil des années pour devenir la nostalgie de quelqu’un d’autre..

J’ai fait défiler les images à la recherche de parcelles de passé pas trop altérées , seul le ciel semblait intact sur la plupart des clichés…les mêmes nuages lourds aux reflets gris ardoise…de ces mêmes ardoises brillantes aux toits de la ville….la statue de Napoléon , fidèle au poste au centre d’un environnement qui m’est devenu étranger…la basilique Sainte Trinité un peu plus loin et des réminiscences de communion solennelle….le port de pêche devenu plaisance …je me demande s’il y flotte encore son odeur de marée , de varech et coaltar mêlé…le cri déchirant des mouettes au ras d’écume…la sirène du pont-tournant…..

Je me suis arrêté sur celle-là…..la digue du Homet….une vague d’émotion venue du tréfonds du subconscient…le ciel n’était pas bleu ce jour là…mais lourd et chargé comme le plus souvent…la mer n’était pas étale mais moutonneuse ponctuée de petites gerbes blanches annonciatrices de gros temps…..je chevauche mon randonneur flambant neuf en direction du fort à l’extrémité des kilomètres de digue…et puis le vent se lève…la mer de plus en plus houleuse vient frapper avec violence les rochers en contrebas…la lumière décline , les bourrasques de plus en plus violentes menacent de m’envoyer à l’eau , je n’arrive plus à rouler droit , ma machine devient incontrôlable…je décide de faire demi-tour…je roule au plus près du parapet pour me protéger du vent…c’est alors que brutalement les éléments se déchaînent , la pluie torrentielle en mitraille…la houle transformée en vagues monstrueuses qui s’écrasent contre le granit en explosions d’écume….j’ai peur et trouve refuge dans un abri taillé dans le muret…j’y glisse mon vélo et ma carcasse trempée…assis sur mes talons , grelottant autant de froid que d’angoisse je guette l’accalmie à travers les cataractes de cet enfer liquide… en écrivant ces lignes j’ai encore le goût saumâtre des embruns qui me remonte aux lèvres…

18 juillet 2005

Grand jeu de l'été..

eglise

Ce matin , 18 juillet 2005….dans la chaleur de mes combles , sous le Velux grand ouvert qui laisse entrer le soleil à profusion et un tout petit poil d’air frais rescapé de la nuit pour encore quelques minutes , je me sens en veine de confidences…

Savez-vous à quoi je pense à cette minute même… ????.....non.. ???.....eh bien je vais vous le dire….je pense qu’il reste 13 jours jusqu’à la fin du mois…à ce moment il en restera encore 13 jusqu’à ce jour du mois d’Août où je mettrais les voiles pour deux semaines….encore vingt six jours de patience avant de déguster l’air du large et les plateaux de fruits de mer….

En attendant je vous met au défi de trouver l’endroit dont je rêve pour l’instant…..

Trois indices….c’est au bord de la mer….1713 habitants….église Notre-Dame du 12ème siècle fortifiée au 15ème

Premier Prix : Toute mon admiration ajoutée à ma reconnaissance….le gagnant sera averti en privé pour conserver un peu d’intérêt à ce passionnant jeu de l’été.

12 juillet 2005

Résidence secondaire..

rs2

Dans la deuxième moitié des années 70 , nous étions trois amis à avoir largement dépassé la trentaine . Je ne sais plus lequel d’entre nous s’est un jour inquiété de notre décrépitude annoncée et s’est mis en tête l’idée saugrenue de nous trouver une discipline sportive suffisamment rigoureuse pour mettre un terme à un embonpoint naissant et éliminer les miasmes d’une vie qui sans être dissolue ne reculait devant aucun des plaisirs qui lui étaient généreusement offerts .


Après moult discussions , notre choix s’est porté sur le vélo….nous nous sommes donc rendus illico dans un magasin spécialisé de l’avenue de la Grande Armée où nous nous sommes portés acquéreurs de trois rutilantes machines qui ne se différenciaient que par la couleur , celle de JF était bleue , V a opté pour une rouge et moi pour une jaune..

C’est ainsi qu’a débuté un véritable calvaire Hebdomadaire….

Chaque dimanche à 6 heure du matin , qu’il pleuve , qu’il vente , qu’il neige , le même cérémonial devenu rituel se répétait….c’était d’abord l’interphone qui me tirait de mon sommeil.. » Magne-toi le cul. !!.on t’attend !!! »….il ne me restait plus qu 'à charger ma machine sur la galerie de la voiture auprès des deux autres et cap sur la campagne , jamais la même mais toujours à un minimum d’une heure d’autoroute.


On s’arrêtait dans un coin tranquille…toujours à proximité d’une excellente auberge relevée dans le Guide Michelin et  c’était parti pour un circuit de 5 heures , à pédaler comme des malades , qui nous ramenait à notre point de départ , l’appétit ouvert en grand , pile pour l’apéro et le gueuleton trois étoiles .

Aucun de nous ne voulait être le premier à mettre un terme à cette habitude qui tournait à l'obsessionnel ….c’est alors qu’à force de sillonner  routes départementales et chemins vicinaux ourlés de petits joyaux d’architecture , me vint l’idée de me chercher une maison de campagne….contre toute attente , mon projet a emballé les deux autres , et nos ballades ont pris une toute autre dimension….dénicher la perle rare…..l’affaire du siècle…le point de chute de nos  Week-ends…


Nous avons fini par la trouver…un jour de mai 78…alors que notre randonnée hebdomadaire nous avait amenés à Chablis…..une petite vallée à quelques encablures de Tonnerre….un village oublié niché autour de son église , de son château , de son lavoir du 15ème siècle ,…. Un coup de foudre pour une bâtisse abandonnée derrière une grille rouillée…un panneau A VENDRE……

Fini le vélo…bonjour la perceuse , la ponceuse , la bétonneuse , la décapeuse , la défricheuse…nous sommes devenus des adeptes des grandes surfaces de bricolage et autre matériaux de construction et il en a coulé de l’eau sous les ponts avant que l’on y vienne pour se reposer et pas pour repartir plus crevés qu’à l’arrivée….mais ça valait la peine…..même si ça nous mettait la bouffée d’oxygène à 180 kms…porte à porte....


5 juillet 2005

Planeur..

planeur1

1964

Fin de nuit et premières lueurs de l’aube ,

nous avons quitté une soirée ennuyeuse pour finir de se saouler dans un bar de la rue des prostituées de Brême , le seul encore ouvert…une clientèle de filles fatiguées et de noctambules en quête d’affection…les Sinalco-Korn succédant aux Schnaps , je ne sais plus ni qui je suis ni où je suis .

Andreas salue à la ronde et m’entraîne vers sa voiture en titubant , difficile de dire lequel soutient l’autre . Je m’affale sur le siège et me laisse aller contre la portière dans un état semi-comateux , tandis qu’il met le moteur en route je sombre doucement dans l’inconscience.

Le froid me réveille , ma portière est ouverte et Andreas me tire à l’extérieur , je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où nous nous trouvons , c’est d’ailleurs le cadet de mes soucis , la seule chose dont je suis sûr , c’est qu’il ne nous a pas ramené à la maison….pourtant à ce moment précis , je n’aspire qu’à m’écrouler sur un bon lit et qu’on me laisse cuver tranquillement.

Nous avançons cahin-caha dans un vaste espace dégagé entouré d’arbres , sans constructions , vers une forme blanchâtre qui se découpe en silhouette fantasmagorique dans la pâle lueur brumeuse du petit matin.

Je claque des dents , j’ai froid et ne me sens pas bien , je me demande si je rêve ou je suis éveillé tandis qu’Andreas fait glisser le cockpit vitré de ce qui me semble être un avion , il me pousse à l’intérieur et entreprend de m’attacher au fauteuil à l’aide de sangles qui pendent un peu partout . Je ne comprend pas , je ne comprend rien , je me laisse faire , c’est plus facile que de protester , d’ailleurs tout m’est égal, je ne suis même pas sûr d’être là en ce moment , je rêve …. Un rêve bizarre que j’aurai probablement oublié au réveil.

J’entend qu’il me parle, des mots pâteux qui se fraient un laborieux passage jusqu’à mon cerveau embrumé .

-Tu ne touches à rien , et surtout tu ne vomis pas , sinon tu dois payer une caisse de bière !!!-

C’est la dernière chose que je crois entendre avant qu’il ne referme d’un claquement sec le toit de mon cercueil de verre , c’est l’exacte impression que j’ai , à demi allongé dans un étroit fourreau transparent, un étrange manche de bois entre les genoux .

Une sourde inquiétude commence à me gagner à mesure que progressivement je me rend compte du surréalisme de la situation.

Quelques mètres devant moi , une camionnette de dépannage se met en branle , déroulant derrière elle un fil de remorque qui se tend brusquement alors que moi aussi je me met à rouler.

Nous prenons de la vitesse et j’ai la sensation de quitter le sol , je ne vois plus la voiture , seulement l’extrémité du fil qui nous relie comme un cerf-volant , je monte toujours et dépasse bientôt de beaucoup la cime fantomatique des arbres. J’aperçois les lumières de la ville encore noire sous le ciel qui rougeoie du côté du levant . Anxieux je regarde partout , les vapeurs d’alcool insuffisantes pour annihiler la panique qui me gagne….un grand choc me propulse soudain dans les airs , collé au siège , vert de peur , les tripes nouées , je sens l’appareil bondir comme un ascenseur fou….je comprend que le fil s’est décroché et que plus rien ne me relie au sol.

Dans un silence impressionnant , j’évolue très haut , au-dessus de Brême , entre mes jambes je vois scintiller le fleuve comme un ruban argenté au milieu des toits et des clochers qui se teintent de rose à mesure qu’ils émergent de la nuit , le ciel , tout à l’heure bleu sombre s’éclaire de plus en plus et je glisse parmi des nuages aux reflets d’arc-en-ciel….c’est grandiose , irréel , magique , j’en oublie ma peur , devant moi le manche oscille de droite à gauche faisant mollement tanguer la cabine d’un bord sur l’autre , instinctivement je tend la main pour l’immobiliser….une tape sur l’épaule me fait sursauter..

-On ne touche à rien !!!-

Je suis sidéré…je ne suis pas seul , quelqu’un derrière moi me parle , et manifestement contrôle nos évolutions….tout à fait dégrisé maintenant , je pousse un profond soupir de soulagement et me laisse aller , subjugué , à admirer la splendeur du spectacle , tandis que la voix inconnue met des noms sur la mosaïque de plus en plus colorée qui défile en silence sous nos pieds.

Comme un grand oiseau aux ailes déployées , l’appareil glisse en douceur dans l’herbe grasse et humide avant de s’immobiliser sans bruit….des gens courent vers nous….Andreas fait coulisser la coque de plexiglas et me détache….les jambes flageolantes j’enjambe le rebord de toile blanche et pour lapremière fois , regarde derrière moi….un blond moustachu me sourit de toutes ses dents et me tend la main tandis qu’il saute à terre à son tour .

- Tu connais mon frère ! – lâche Andreas sur un ton laconique avant de m’entraîner vers sa Volkswagen garée un peu plus loin , à l’entrée du terrain d’aviation.

28 juin 2005

Paria..

paria2 Fatigue…grosse fatigue..

Lassitude d’un combat quotidien pour sa simple survie , très loin du bien-être , une lutte de chaque instant pour être , tout simplement , avoir un  petit peu la sensation d’exister….une infime raison pour continuer à avancer dans un monde qui ne veut pas de vous , qui multiplie les obstacles dans un environnement hostile….malheur d’avoir vu le jour au milieu des détritus….misérable parmi les misérables ….une erreur de distribution qui vous fait éclore dans une société qui hiérarchise sa misère….castes….paria…intouchable…pauvre des pauvres.. ;le plus bas de l’échelle…la poussière dont on vient et que l’on retrouve avec l’impression de ne l’avoir jamais quittée..

Envie de s’arrêter là….de se poser….fermer les yeux sur l’avenir….dormir..

Photo Delhi 1974

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Publicité